Chers parents, chers élèves, chers lasalliens, La nature nous apprend l’importance de l’attente avant toute nouvelle naissance. La vie passe et repasse par la mort pour se renouveler. On dit : « Après la pluie, le beau temps. » Mais, dans notre monde d’aujourd’hui, où est le printemps ? Où est la bonne nouvelle qui accompagne le réveil de la nature ? Attendre des médias de bonnes nouvelles est souvent décourageant car malheureusement, ils présentent une image sombre de ce monde. La situation politique et économique du Proche-Orient est inquiétante. Les difficultés de l’économie pèsent sur les gens, les craintes du terrorisme et l’expansion de l’extrémisme se développent. Pouvons-nous alors parler d’un printemps nouveau quand une culture de peur et de séparation entre riches et pauvres s’accentue de jour en jour ?
Toutefois, des signes d’espérance sont là. Il suffit de parcourir le Palmarès et de les repérer au-delà de l’apparence médiatique. Beaucoup de jeunes et d’adultes recherchent une fraternité universelle et des rencontres entre des personnes de religions différentes. De nouvelles communautés pour servir les délaissés et les pauvres font leur apparition. J’en veux pour preuve dans notre monde lasallien toutes les actions sociales qui se font jour dans nos écoles, dans les clubs d’aide sociale, dans les camps mission et ailleurs. La générosité des jeunes dans ce domaine nous surprend. Il faut assurer leur encadrement et leur accompagnement. Dernièrement, le projet Fratelli a ouvert un centre pour les enfants irakiens à Bourj-Hammoud.
Il est probable que nous perdions beaucoup de temps à penser à nous-mêmes et à comprendre ce qui se passe en politique et en économie. Ne faut-il pas se décider à dépasser la peur et à aller au-delà des frontières ordinaires, pour aller rencontrer des personnes en besoin ? Alors, une nouvelle piste peut s’ouvrir pour la rencontre, pour l’échange, pour l’entraide, pour l’approfondissement, pour la foi et pour la joie intérieure. Oui, un printemps s’annonce, encore fragile en raison des trop nombreux matraquages médiatiques. Mais, le Seigneur ressuscité attend chaque jeune et chaque adulte qui a décidé d’être acteur de bonté et de paix au coeur de ce monde souffrant. La paix dans ce cas se révèle entre les mains de chacun personnellement. Souvent, nous sommes guéris par ceux qui sont exclus, par les plus rejetés. Que nos coeurs soient toujours assoiffés de printemps intérieurs malgré la dureté des hivers de nos vies.
Frère Fadi, Visiteur